’Ambassade d’Algérie à Rabat a commémoré, le 17 octobre 2020, le 59ème anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961, qui ont débouché sur la mort et la disparition de plusieurs centaines d’immigrés algériens.
En présence de membres de la communauté algérienne établie au Maroc, un hommage particulier a été rendu aux victimes des manifestations d’octobre 61, qui défilèrent pacifiquement pour protester contre le couvre-feu imposé aux Nord-Africains par la préfecture de police de Paris.
A cette occasion, M. l’Ambassadeur a estimé que leur combat a représenté une halte cruciale dans le processus de la Glorieuse Guerre de libération nationale et que l’émigration n’était nullement pour eux un abandon de leur patrie, ni un oubli des souffrances et des aspirations de leurs concitoyens mais une expression sincère de la conviction de la diaspora algérienne quant à l’impératif de la Guerre de libération, et un défi extraordinaire lancé face à une puissance coloniale, affirmant que la volonté des peuples était invincible.
« Ces manifestations historiques au cœur même de la capitale du colonisateur avaient donné une forte impulsion à la Révolution de libération au plan externe et démontré à quel point était solide le lien spontané entre les enfants de l’Algérie, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur », a ajouté M. l’Ambassadeur.
Par ailleurs, M. l’Ambassadeur a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit cette commémoration, en prévision de la célébration de la 66ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, et du Référendum sur le projet de la nouvelle Constitution, autour duquel notre Communauté à l’étranger est appelée à se prononcer.
M. l’ambassadeur en compagnie des invités ont procédé à la plantation dans les jardins de la chancellerie d’un olivier baptisé « Olivier du 17 octobre 1961 ».
En marge de la collation offerte en l’honneur des invités et participants à cette commémoration, une exposition de photos sur les événements du 17 octobre 1961 et de livres et ouvrages concernant l’Algérie et son Histoire, a été inaugurée.
Pour rappel, les massacres d’octobre 61 ont été perpétrés sous la responsabilité du préfet de police de Paris, Maurice Papon. Selon les travaux de l’historien Jean Luc Einaudi, ce sont plus de 200 Algériens qui sont décédés (noyades dans la Seine, victimes de la répression) entre le 17 octobre et les jours qui suivirent la manifestation.